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27. Devant le C%u0153ur de J%u00e9sus vivant et pr%u00e9sent, notre esprit comprend, %u00e9clair%u00e9 par l%u2019Esprit, lesparoles de J%u00e9sus. Notre volont%u00e9 se met donc en mouvement pour les mettre en pratique. Maiscela pourrait rester une forme de moralisme autosuffisant. Sentir et go%u00fbter le Seigneur, etl%u2019honorer, est une affaire de c%u0153ur. Seul le c%u0153ur est capable de mettre les autres facult%u00e9s etpassions, et toute notre personne, dans une attitude de r%u00e9v%u00e9rence et d%u2019ob%u00e9issance amoureuse auSeigneur.Le monde peut changer %u00e0 partir du c%u0153ur28. Ce n%u2019est qu%u2019%u00e0 partir du c%u0153ur que nos communaut%u00e9s parviendront %u00e0 unir leurs intelligences etleurs volont%u00e9s, et %u00e0 les pacifier pour que l%u2019Esprit nous guide en tant que r%u00e9seau de fr%u00e8res ; car lapacification est aussi une t%u00e2che du c%u0153ur. Le C%u0153ur du Christ est extase, il est sortie, il est don, ilest rencontre. En Lui, nous devenons capables de relations saines et heureuses les uns avec lesautres et de construire le Royaume de l%u2019amour et de la justice dans ce monde. Notre c%u0153ur uni %u00e0celui du Christ est capable de ce miracle social.29. Prendre le c%u0153ur au s%u00e9rieux a des cons%u00e9quences sociales. Comme l%u2019enseigne le ConcileVatican II, %u00ab nous avons tous assur%u00e9ment %u00e0 changer notre c%u0153ur et %u00e0 ouvrir les yeux sur le monde,comme sur les t%u00e2ches que nous pouvons entreprendre tous ensemble pour le progr%u00e8s du genrehumain %u00bb. [20] Car %u00ab les d%u00e9s%u00e9quilibres qui travaillent le monde moderne sont li%u00e9s %u00e0 un d%u00e9s%u00e9quilibreplus fondamental qui prend racine dans le c%u0153ur m%u00eame de l%u2019homme %u00bb. [21] Face aux drames dumonde, le Concile nous invite %u00e0 revenir au c%u0153ur, expliquant que l%u2019%u00eatre humain, %u00ab par sonint%u00e9riorit%u00e9, d%u00e9passe l%u2019univers des choses : c%u2019est %u00e0 ces profondeurs qu%u2019il revient lorsqu%u2019il fait retouren lui-m%u00eame o%u00f9 l%u2019attend ce Dieu qui scrute les c%u0153urs (cf. 1 S 16, 7 ; Jr 17, 10) et o%u00f9 il d%u00e9cidepersonnellement de son propre sort sous le regard de Dieu %u00bb. [22]30. Cela ne signifie pas qu%u2019il faille trop compter sur soi-m%u00eame. Prenons garde : rendons-nouscompte que notre c%u0153ur n%u2019est pas autosuffisant, qu%u2019il est fragile et bless%u00e9. Il a une dignit%u00e9ontologique mais, en m%u00eame temps, il doit chercher une vie plus digne. [23] Le Concile Vatican IId%u00e9clare %u00e9galement : %u00ab Quant au ferment %u00e9vang%u00e9lique, c%u2019est lui qui a suscit%u00e9 et suscite dans lec%u0153ur humain une exigence incoercible de dignit%u00e9 %u00bb, [24] mais pour vivre selon cette dignit%u00e9, il nesuffit pas de conna%u00eetre l%u2019%u00c9vangile ni de faire m%u00e9caniquement ce qu%u2019il nous commande. Nous avonsbesoin de l%u2019aide de l%u2019amour divin. Allons vers le C%u0153ur du Christ, le centre de son %u00eatre qui est unefournaise ardente d%u2019amour divin et humain et qui est la plus grande pl%u00e9nitude que l%u2019homme puisseatteindre. C%u2019est l%u00e0, dans ce C%u0153ur, que nous nous reconnaissons finalement nous-m%u00eames et quenous apprenons %u00e0 aimer.31. En d%u00e9finitive, le Sacr%u00e9-C%u0153ur est le principe unificateur de la r%u00e9alit%u00e9, car %u00ab le Christ est le c%u0153urdu monde ; sa P%u00e2que de mort et de r%u00e9surrection est le centre de l%u2019histoire qui, gr%u00e2ce %u00e0 Lui, esthistoire de salut %u00bb. [25] Toutes les cr%u00e9atures %u00ab avancent, avec nous et par nous, jusqu%u2019au termecommun qui est Dieu, dans une pl%u00e9nitude transcendante o%u00f9 le Christ ressuscit%u00e9 embrasse et8