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                                    ins%u00e9parable de son amour humain, et nous sommes aid%u00e9s en cela par l%u2019image de son c%u0153ur dechair.61. Si aujourd%u2019hui encore le c%u0153ur est per%u00e7u dans le sentiment populaire comme le centre affectifde tout %u00eatre humain, c%u2019est lui qui peut le mieux signifier l%u2019amour divin du Christ uni pour toujours etins%u00e9parablement %u00e0 son amour humain. Pie XII rappelait d%u00e9j%u00e0 que la Parole de Dieu, %u00ab qui d%u00e9crit lesdispositions du C%u0153ur de J%u00e9sus-Christ, ne rend pas seulement compte de la charit%u00e9 divine maisaussi des sentiments d%u2019affection humaine [...]. Les battements du C%u0153ur de J%u00e9sus-Christ, unihypostatiquement %u00e0 la divine personne du Verbe, ont sans aucun doute %u00e9t%u00e9 inspir%u00e9s par l%u2019amour etpar toutes les autres affections sensibles %u00bb. [36]62. Chez les P%u00e8res de l%u2019%u00c9glise, contrairement %u00e0 d%u2019autres qui niaient ou relativisaient la v%u00e9ritablehumanit%u00e9 du Christ, nous trouvons une forte affirmation de la r%u00e9alit%u00e9 concr%u00e8te et tangible desaffections humaines du Seigneur. Ainsi, saint Basile souligne que l%u2019incarnation n%u2019est pas unechose imaginaire mais que %u00ab le Seigneur a pris sur Lui les passions de la nature %u00bb. [37] Saint JeanChrysostome propose un exemple : %u00ab S%u2019Il n%u2019avait pas eu notre nature, Il n%u2019aurait jamais %u00e9t%u00e9 enproie %u00e0 la douleur %u00bb. [38] Saint Ambroise affirme : %u00ab Puisqu%u2019Il a pris une %u00e2me, Il a pris les passionsde l%u2019%u00e2me %u00bb. [39] Et saint Augustin pr%u00e9sente les affections humaines comme une r%u00e9alit%u00e9 qui, unefois assum%u00e9e par le Christ, n%u2019est plus %u00e9trang%u00e8re %u00e0 la vie de la gr%u00e2ce : %u00ab Ce qui affecte la faiblessehumaine, comme la chair m%u00eame de l%u2019humaine faiblesse ainsi que la mort de la chair humaine, leSeigneur J%u00e9sus l%u2019a pris non par une n%u00e9cessit%u00e9 de sa condition, mais par sa volont%u00e9 de mis%u00e9ricorde[%u2026] afin que, s%u2019il arrive %u00e0 quelqu%u2019un d%u2019%u00eatre afflig%u00e9 et de souffrir au milieux des tentations humaines,il ne se croie pas pour autant %u00e9tranger %u00e0 sa gr%u00e2ce %u00bb. [40] Enfin, saint Jean Damasc%u00e8ne consid%u00e8rel%u2019exp%u00e9rience affective r%u00e9elle du Christ dans son humanit%u00e9 comme un signe qu%u2019Il a assum%u00e9 notrenature dans sa totalit%u00e9 et non partiellement, afin de la racheter et de la transformer enti%u00e8rement.Le Christ a donc assum%u00e9 tous les %u00e9l%u00e9ments qui composent la nature humaine, afin que tous soientsanctifi%u00e9s. [41]63. Il vaut la peine d%u2019inclure ici la r%u00e9flexion d%u2019un th%u00e9ologien qui reconna%u00eet qu%u2019 %u00ab en raison del%u2019influence de la pens%u00e9e grecque, la th%u00e9ologie a longtemps rel%u00e9gu%u00e9 le corps et les sentiments dansle monde du pr%u00e9-humain, du sous-humain ou tentateur du v%u00e9ritable humain. Mais ce que lath%u00e9ologie n%u2019a pas r%u00e9solu en th%u00e9orie a %u00e9t%u00e9 r%u00e9solu dans la pratique par la spiritualit%u00e9. Celle-ci et lareligiosit%u00e9 populaire ont maintenu vivante la relation avec les aspects somatiques, psychologiqueset historiques de J%u00e9sus. Les Chemins de Croix, la d%u00e9votion aux plaies, la spiritualit%u00e9 du pr%u00e9cieuxsang, la d%u00e9votion au C%u0153ur de J%u00e9sus, les pratiques eucharistiques [...]. Tout cela a suppl%u00e9%u00e9 auxlacunes de la th%u00e9ologie en nourrissant l%u2019imagination et le c%u0153ur, l%u2019amour et la tendresse pour leChrist, l%u2019esp%u00e9rance et la m%u00e9moire, le d%u00e9sir et la nostalgie. La raison et la logique ont pris d%u2019autreschemins %u00bb. [42]Un triple amour15
                                
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