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                                    Christ en son centre unificateur et, simultan%u00e9ment %u00e0 partir de ce centre unificateur, elle nous doitnous amener %u00e0 contempler le Christ dans toute la beaut%u00e9 et la richesse de son humanit%u00e9 et de sadivinit%u00e9.56. Cela va au-del%u00e0 de l%u2019attrait qu%u2019exercent les diverses images qui ont %u00e9t%u00e9 faites du C%u0153ur duChrist. On ne doit pas, en effet, %u00ab mettre notre confiance dans des images ou leur demanderquelque chose, comme le faisaient autrefois les pa%u00efens %u00bb, mais, %u00ab %u00e0 travers les images que nousbaisons, devant lesquelles nous nous d%u00e9couvrons et nous prosternons, c%u2019est le Christ que nousadorons %u00bb. [34]57. Par ailleurs, nous pouvons trouver certaines de ces images peu attrayantes et invitant peu %u00e0l%u2019amour et %u00e0 la pri%u00e8re. Cela est secondaire car l%u2019image n%u2019est rien d%u2019autre qu%u2019une figure incitative et,comme diraient les Orientaux, nous ne devons pas en rester au doigt qui montre la lune. Bien queb%u00e9nie, il ne s%u2019agit ici que d%u2019une image nous invitant %u00e0 aller au-del%u00e0, nous incitant %u00e0 %u00e9lever notrec%u0153ur jusqu%u2019%u00e0 celui du Christ vivant, et %u00e0 l%u2019unir %u00e0 lui ; alors que l%u2019Eucharistie est pr%u00e9sence r%u00e9elledevant %u00eatre ador%u00e9e. L%u2019image v%u00e9n%u00e9r%u00e9e convoque, indique et porte, afin de nous faire passer dutemps dans la rencontre avec le Christ et dans son adoration, comme il nous semble le mieux del%u2019imaginer. En regardant l%u2019image, nous nous mettons face au Christ et, devant Lui, %u00ab l%u2019amour sefixe, contemple le myst%u00e8re, en profite en silence %u00bb. [35]58. Cela dit, nous ne devons pas oublier que cette image du c%u0153ur nous parle de chair humaine,de terre, et donc aussi de Dieu qui a voulu entrer dans notre condition historique, devenir histoireet partager notre cheminement terrestre. Une forme de d%u00e9votion plus abstraite ou stylis%u00e9e ne serapas n%u00e9cessairement plus fid%u00e8le %u00e0 l%u2019%u00c9vangile, car la mani%u00e8re dont Dieu a voulu se r%u00e9v%u00e9ler et se faireproche de nous se manifeste dans ce signe sensible et accessible.Un amour sensible59. Amour et c%u0153ur ne sont pas n%u00e9cessairement reli%u00e9s, car la haine, l%u2019indiff%u00e9rence, l%u2019%u00e9go%u00efsmepeuvent r%u00e9gner dans un c%u0153ur humain. Mais nous n%u2019atteignons pas notre pleine humanit%u00e9 si nousne sortons pas de nous-m%u00eames ; et nous ne devenons pas pleinement nous-m%u00eames si nousn%u2019aimons pas. Le centre le plus intime de notre personne, cr%u00e9%u00e9 pour l%u2019amour, ne r%u00e9alise le projet deDieu que lorsqu%u2019il aime. C%u2019est pourquoi le symbole du c%u0153ur symbolise en m%u00eame temps l%u2019amour.60. Le Fils %u00e9ternel de Dieu, qui me transcende infiniment, a aussi voulu m%u2019aimer avec un c%u0153urhumain. Ses sentiments humains deviennent le sacrement d%u2019un amour infini et d%u00e9finitif. Son c%u0153urn%u2019est donc pas un symbole physique qui n%u2019exprimerait qu%u2019une r%u00e9alit%u00e9 purement spirituelle ous%u00e9par%u00e9e de la mati%u00e8re. Un regard tourn%u00e9 vers le C%u0153ur du Seigneur contemple une r%u00e9alit%u00e9physique, sa chair humaine qui permet au Christ d%u2019avoir des %u00e9motions et des sentiments bienhumains, comme nous, quoi qu%u2019enti%u00e8rement transform%u00e9s par son amour divin. La d%u00e9votion doitatteindre l%u2019amour infini de la personne du Fils de Dieu, mais nous devons dire que cet amour est14
                                
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