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d%u00e9coulent toutes : si vous ne m%u2019aviez pas converti, ramen%u00e9 %u00e0 J%u00e9sus, appris petit %u00e0 petit, commemot %u00e0 mot tout ce qui est pieux et bon, en serais-je l%u00e0 aujourd%u2019hui? %u00bb. [123] Mais ce qu%u2019elle %u00e9veillaen lui, c%u2019est la conscience br%u00fblante de l%u2019amour de J%u00e9sus. Tout %u00e9tait l%u00e0, c%u2019%u00e9tait le plus important. Etcela se focalisa en particulier sur la d%u00e9votion au C%u0153ur du Christ o%u00f9 il d%u00e9couvrit une mis%u00e9ricordesans limites : %u00ab Esp%u00e9rons dans la mis%u00e9ricorde infinie de Celui dont vous m%u2019avez fait conna%u00eetre leSacr%u00e9-C%u0153ur %u00bb. [124]131. Ensuite, son directeur spirituel, l%u2019abb%u00e9 Henri Huvelin, l%u2019aida %u00e0 approfondir ce pr%u00e9cieux myst%u00e8re: %u00ab Ce c%u0153ur b%u00e9ni dont vous m%u2019avez parl%u00e9 si souvent %u00bb. [125] Le 6 juin 1889, Charles se consacraau Sacr%u00e9-C%u0153ur o%u00f9 il trouva un amour tr%u00e8s tendre et tr%u00e8s absolu. Il dit au Christ : %u00ab Vous m%u2019aveztellement combl%u00e9 de bienfaits qu%u2019il me semble que ce serait %u00eatre ingrat envers votre c%u0153ur que dene pas croire qu%u2019il est pr%u00eat %u00e0 me combler de tout bien, si grand qu%u2019il soit, et que son amour commesa lib%u00e9ralit%u00e9 sont sans mesure %u00bb. [126] Il sera le premier ermite %u00ab sous le nom du Sacr%u00e9-C%u0153ur %u00bb.[127]132. Le 17 mai 1906, le jour m%u00eame o%u00f9 fr%u00e8re Charles, seul, ne peut plus c%u00e9l%u00e9brer la messe, il %u00e9critavoir promis : %u00ab Laisser vivre en moi le c%u0153ur de J%u00e9sus, pour que ce ne soit plus moi qui vive, maisle C%u0153ur de J%u00e9sus qui vive en moi, comme il vivait %u00e0 Nazareth %u00bb. [128] Son amiti%u00e9 avec J%u00e9sus,c%u0153ur %u00e0 c%u0153ur, n%u2019avait rien d%u2019une d%u00e9votion intimiste. Elle %u00e9tait la racine de cette vie d%u00e9pouill%u00e9e deNazareth par laquelle Charles voulait imiter le Christ et se configurer %u00e0 Lui. Cette tendre d%u00e9votionau C%u0153ur du Christ eut des cons%u00e9quences tr%u00e8s concr%u00e8tes sur son mode de vie, et son Nazareths%u2019est nourri de cette relation tr%u00e8s personnelle avec le C%u0153ur du Christ.Sainte Th%u00e9r%u00e8se de l%u2019Enfant J%u00e9sus133. Comme saint Charles de Foucauld, sainte Th%u00e9r%u00e8se de l%u2019Enfant J%u00e9sus a respir%u00e9 l%u2019immensed%u00e9votion qui inonda la France au XIX%u00e8me si%u00e8cle. L%u2019abb%u00e9 Pichon, consid%u00e9r%u00e9 comme un grandap%u00f4tre du Sacr%u00e9-C%u0153ur, %u00e9tait le directeur spirituel de sa famille. Une des s%u0153urs de Th%u00e9r%u00e8se pritcomme nom de religion %u201cMarie du Sacr%u00e9-C%u0153ur%u201d et le monast%u00e8re dans lequel la sainte entra %u00e9taitvou%u00e9 au Sacr%u00e9-C%u0153ur. Cependant, sa d%u00e9votion prit certaines caract%u00e9ristiques propres, au-del%u00e0 desformes dans lesquelles elle s%u2019exprimait %u00e0 l%u2019%u00e9poque.134. %u00c0 quinze ans, elle trouva une mani%u00e8re de r%u00e9sumer sa relation avec J%u00e9sus : %u00ab Celui dont lec%u0153ur battait %u00e0 l%u2019unisson du mien %u00bb. [129] Deux ans plus tard, lorsqu%u2019on lui parla d%u2019un c%u0153urcouronn%u00e9 d%u2019%u00e9pines, elle %u00e9crivit dans une lettre : %u00ab Tu sais, moi je ne vois pas le Sacr%u00e9-C%u0153urcomme tout le monde, je pense que le c%u0153ur de mon %u00e9poux est %u00e0 moi seule, comme le mien est %u00e0lui seul et je lui parle alors dans la solitude de ce d%u00e9licieux c%u0153ur %u00e0 c%u0153ur en attendant de lecontempler un jour face %u00e0 face %u00bb. [130]135. Dans une po%u00e9sie, elle exprime le sens de sa d%u00e9votion, faite plus d%u2019amiti%u00e9 et de confiance quede s%u00e9curit%u00e9 dans ses propres sacrifices :31