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ses affections, ses pens%u00e9es et ses d%u00e9sirs soient en la place des n%u00f4tres, mais surtout son amour,qui s%u2019aimera Lui-m%u00eame en nous et pour nous. Et ainsi, cet aimable C%u0153ur nous %u00e9tant tout en toutechose, nous pourrons dire avec saint Paul que nous ne vivons plus, mais que c%u2019est Lui qui vit ennous %u00bb. [116]123. Elle pr%u00e9sente dans le premier message re%u00e7u cette exp%u00e9rience de mani%u00e8re plus personnelle,plus concr%u00e8te, pleine de feu et de tendresse : %u00ab Il me demanda mon c%u0153ur, lequel je le suppliai deprendre, ce qu%u2019Il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel Il me le fit voir comme un petitatome qui se consommait dans cette ardente fournaise %u00bb. [117]124. %u00c0 un autre moment, nous constatons que celui qui se donne %u00e0 nous c%u2019est le Christ ressuscit%u00e9,plein de gloire, de vie et de lumi%u00e8re. Certes, Il parle ailleurs des souffrances endur%u00e9es pour nouset de l%u2019ingratitude qu%u2019Il re%u00e7oit ; mais ici ce ne sont ni le sang ni les blessures souffrantes quiressortent, mais la lumi%u00e8re et le feu du Vivant. Les plaies de la Passion ne disparaissent pas maissont transfigur%u00e9es. Le Myst%u00e8re pascal est ainsi exprim%u00e9 dans son int%u00e9gralit%u00e9 : %u00ab Et une fois, entreles autres, que le saint Sacrement %u00e9tait expos%u00e9, [%u2026] J%u00e9sus-Christ, mon doux Ma%u00eetre, se pr%u00e9senta %u00e0moi, tout %u00e9clatant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils, et de cette sacr%u00e9ehumanit%u00e9 sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine quiressemblait une fournaise; et s%u2019%u00e9tant ouverte, me d%u00e9couvrit son tout aimant et tout aimable C%u0153urqui %u00e9tait la vive source de ces flammes. Ce fut alors qu%u2019Il me d%u00e9couvrit les merveilles inexplicablesde son pur amour, et jusqu%u2019%u00e0 quel exc%u00e8s il l%u2019avait port%u00e9, d%u2019aimer les hommes, dont Il ne recevaitque des ingratitudes et m%u00e9connaissances %u00bb. [118]Saint Claude de La Colombi%u00e8re125. Lorsque saint Claude de La Colombi%u00e8re prend connaissance des exp%u00e9riences de sainteMarguerite-Marie, il s%u2019en fait imm%u00e9diatement le d%u00e9fenseur et le diffuseur. Il a jou%u00e9 un r%u00f4le particulierdans la compr%u00e9hension et la diffusion de cette d%u00e9votion au Sacr%u00e9-C%u0153ur, mais aussi dans soninterpr%u00e9tation %u00e0 la lumi%u00e8re de l%u2019%u00c9vangile.126. Certaines expressions de sainte Marguerite-Marie mal comprises pourraient conduire %u00e0 unetrop grande confiance dans les sacrifices et offrandes personnels. Or, saint Claude montre que lacontemplation du C%u0153ur du Christ, si elle est authentique, ne provoque pas de complaisance ensoi-m%u00eame ni de vaine gloire dans les exp%u00e9riences ou les efforts humains, mais un abandonindescriptible dans le Christ qui remplit la vie de paix, de s%u00e9curit%u00e9 et de r%u00e9solutions. Cetteconfiance absolue, il l%u2019a tr%u00e8s bien exprim%u00e9e dans une c%u00e9l%u00e8bre pri%u00e8re :%u00abPour moi, mon Dieu je suis si persuad%u00e9 que vous veillez sur ceux qui esp%u00e8rent en vous, je suis sipersuad%u00e9 qu%u2019on ne peut manquer de rien quand on attend tout de vous, que j%u2019ai r%u00e9solu de vivre %u00e0l%u2019avenir sans aucun souci, et de me d%u00e9charger sur vous de toutes mes inqui%u00e9tudes [%u2026]. Jamais jene perdrai mon esp%u00e9rance, je la conserverai jusqu%u2019au dernier moment de ma vie et tous les29